L'affaire relance le débat sur les punitions collectives à l'école. Une fillette de 7 ans a attrapé une pneumopathie après une punition collective dans son école, en décembre dernier, à Cuincy, près de Douai, rapporte La Voix du Nord.
Allongés sur le sol froid en plein hiver. Les faits remontent au 12 décembre. Suite au chahut de quelques élèves à la cantine, les animateurs chargés de leur surveillance décident de prendre des sanctions. Une punition collective est décidée pour tous les écoliers. Réunis sous le préau de l'établissement, les enfants doivent s'allonger sur le sol froid, avec interdiction de bouger pendant de longues minutes.
12 jours d'hôpital. Dès le lendemain, l'une des élèves tombe malade. Prise de fièvre et de vomissements suite au choc thermique, l'enfant est hospitalisée pendant 12 jours. Les médecins diagnostiquent une pneumopathie. D’autres enfants seraient aussi tombés malades à la suite de cette punition collective.
Une plainte des parents. "Ce sont des actes vexatoires qui relèvent de la maltraitance", estime la mère de l'élève. "Cette punition a eu des conséquences graves pour ma fille. Elle était sous oxygène, elle a été perfusée, on a été à son chevet jour et nuit", confie à Europe 1 la maman de Virginie, encore sous le choc.
Des animateurs incompétents. Un animateur a démissionné et les deux autres ont été déplacés dans d'autres écoles, selon La Voix du Nord. Le père de Virginie, lui, pointe, l'incompétence d'animateurs recrutés dans le cadre de la nouvelle réforme des rythmes scolaires. "Il y a un réel problème de formation. Nos enfants doivent être encadrés par des gens compétents. La punition collective, ça date d'un autre siècle ! Il y a eu un vrai manquement", estime t-il.