L'institut Harris Interactive, qui a organisé les deux sondages donnant Marine Le Pen (FN) en tête des intentions de vote au 1er tour de la présidentielle de 2012, a reconnu mardi des "incitations" financières pour fidéliser les panélistes. L'institut a répondu à des accusations du site Internet Mediapart qui disait que le panel avait été "payé". Le directeur du département opinion de l'institut, Jean-Daniel Lévy, a formellement contesté toute "rémunération". Sur son site Internet, Harris Interactive reconnaît qu'il "met en place un 'incentive' (incitation financière, ndlr) pour motiver à répondre tous profils de répondant".
Mediapart affirme, de son coté, que Jean-Daniel Lévy "est bien obligé de reconnaître" que son institut pratique une forme de "rémunération". "Pour attirer le chaland et le motiver à répondre à son enquête, réalisée sur Internet, l'institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense. Au final, 7.000 euros ont été offerts à l'un des quelque 1.600 membres du panel", est-il ajouté.