Est-il possible d'apaiser ses angoisses grâce à un médicament, après un accident ou une agression ? Selon le laboratoire du stress traumatique de Toulouse, cité mardi par Le Parisien, un générique permettrait en tout cas de diminuer "la charge émotionnelle" liée aux souvenirs les plus douloureux. Son nom : le propranolol, déjà connu depuis une dizaine années pour soigner l'hypertension ou la migraine.
Les chercheurs du laboratoire toulousain ont déjà mené des tests sur une quarantaine de sujets à Montréal, Boston et Toulouse, notamment après l'explosion de l'usine AZF. Dix ans après le drame, 18 personnes présentaient toujours des troubles importants, telle que l'agoraphobie. Après six séances de traitement au propranolol, leur stress aurait grandement diminué. Selon le laboratoire, 70% des patients seraient même intégralement guéris après un certain temps.
"Ces personnes connaissaient une grande détresse émotionnelle car elles revivaient en permanence leur traumatisme. Quatre-vingt-dix minutes après la prise du médicament, elles conservent le souvenir mais n'en souffrent plus", détaille le professeur Birmes, directeur du laboratoire toulousain, interrogé par Le Parisien. D'autres tests vont être conduits à Lille, Tours ou en Martinique.