• L'info. Depuis la rentrée de septembre au lycée Pothier d'Orléans, dans le Loiret, les élèves de 1ere STMG 2 (sciences et technologies du management et de la gestion) se plaignaient de de leur professeur de français et de son attitude à leur égard, jugée "méprisante", rapporte la République du Centre jeudi.
Mercredi, l'enseignante a été suspendue temporairement de ses fonctions et devrait être convoquée dans les huit jours par la DRH du rectorat. Une" mesure de précaution" prise après les premiers résultats d'une enquête administrative, assure-t-on du côté de l'Inspection académique.
• De la discrimination ? Les parents d'élèves de cette classe de filière technologique, composée de nombreux adolescents d'origines étrangères, dénoncent " des propos et des actes aussi inacceptables les uns que les autres", explique le quotidien régional. Dès le premier cours, l'enseignante aurait créé un malaise en déclarant "avoir eu le vertige" à la lecture de la liste d'appel.
Le 25 octobre, date de la fête musulmane de l'Aïd, la prof se serait réjouie de l'absence de certains de ses élèves en lançant "vive les fêtes religieuses, on est enfin tranquille !", a rapporté un des lycéens. Lors du conseil de classe de fin de trimestre, elle aurait enfin dissipé les derniers doutes sur la nature de "son vertige", en présence de la déléguée de classe : "le français est une langue étrangère pour eux", a confié la représentante des lycéens.
• Sa pédagogie en question. Les 26 élèves qui composent la classe de STMG 2 n'ont eu cours de lettres que deux semaines après la rentrée, l'enseignante expliquant "qu'elle a fait des études de haut niveau et qu'elle avait trop de diplômes pour faire cours à 'ces gens-là'", rapporte encore un autre lycéen. Cette prof estimerait "qu'un élève avec une faible moyenne est une perte de temps".
L'enseignante,une normalienne de 60 ans, agrégée de français et docteur en lettres n'avait jamais enseigné en filière technologique. Elle aurait encore annoncé vouloir priver certains élèves de leurs oraux de bac blancs de français, ne voulant en faire bénéficier qu'à "ceux qui le méritent".
• ...Et une moyenne générale de 6.86. Inquiets, les parents ont d'abord tenté d'obtenir une explication directement auprès de l'enseignante, lors d'une réunion. Pourquoi a-t-elle refusé de faire cours ? Aucune réponse… La prof serait partie "en disant qu'elle n'avait pas à s'excuser, ni à s'expliquer". C'est alors qu'ils ont alerté l'Inspection académique, qui a donné suite après un troisième courrier reçu en novembre.
Confronté à une moyenne de classe de 6,86 pour la matière, le proviseur de l'établissement aurait demandé à l'enseignante de mettre de l'eau dans son vin fin novembre, en adaptant le contenu de ses cours et sa notation…