La Cour des comptes suggère jeudi dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale une meilleure valorisation des compétences des sages-femmes et le renforcement de leur rôle auprès des femmes en bonne santé, pendant la grossesse et après l'accouchement.
Bien que leurs conditions d'exercice et les rémunérations soient très différentes selon qu'elles sont hospitalières ou libérales, les sages-femmes ont un champ de compétences souvent plus large que dans les autres pays européens. Dans le libéral, le gros de l'activité est orienté vers la préparation à la naissance, à hauteur de près de la moitié des montants remboursés, et une part "minime" aux accouchements. La Cour recommande donc de réorienter leur activité au profit du suivi global et postnatal.
Elle suggère également de "mieux articuler et valoriser les compétences respectives des sages-femmes et des gynécologues-obstétriciens, en faisant encore davantage des sages-femmes des professionnelles de premier recours pour le suivi des femmes en bonne santé". Cela n'est possible, selon la Cour, qu'en modifiant la nomenclature des actes des sages-femmes libérales -à coût constant pour l’assurance maladie.