Vacances scolaires : des zones en été ?

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a indiqué mercredi qu'il "n'écartait pas la possibilité" d'instaurer un zonage des vacances scolaires d'été. © MAX PPP
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avec AFP , modifié à

Vincent Peillon "examine avec intérêt" l'extension du zonage, déjà en vigueur l'hiver et à Pâques.

"La proposition n'est pas sotte." Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation, a indiqué mercredi qu'il "n'écartait pas la possibilité" d'instaurer un zonage des vacances scolaires d'été, demandé par l'industrie touristique. "J'examine avec sérieux et intérêt la question", a-t-il précisé sur RMC/BFMTV.

Le zonage académique consiste à décaler le début des vacances en fonction des zones géographiques (A, B, C), comme c'est déjà le cas pour les vacances de février et de Pâques.

"Conjuguer intérêt de la France et intérêt économique"

Cela permettrait que "l'été soit plus court sans pénaliser trop fortement l'industrie touristique", a détaillé le ministre. Il a par ailleurs rappelé qu'il n'était "pas défavorable à l'allongement d'une ou deux semaines de l'année scolaire".

"Une discussion sur le zonage l'été est en cours, elle n'est pas du tout irrationnelle. Nous devons conjuguer un intérêt de la France qui est un intérêt économique - et vous savez l'importance de l'industrie touristique - et l'intérêt de nos enfants", a insisté Vincent Peillon.

"Si nous arrivons à faire en sorte que l'intérêt des élèves, l'intérêt des enfants dans un an, dans deux ans, soit prioritaire alors il y a un certain nombre d'éléments qui doivent être pris en compte pour que tout le monde puisse se mettre dans cette dynamique", a-t-il développé.

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"Bon pour l'industrie touristique et le consommateur"        

L'idée d'un zonage est bien accueillie par les professionnels du tourisme à condition qu'il maintienne un mois de congés communs à toutes les zones.

Si un zonage permet d'allonger la durée globale des vacances, "ce sera une bonne chose pour l'industrie touristique, qui verra augmenter la durée de la saison", explique Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme. "Ce sera aussi une bonne chose pour le consommateur, car l'étalement devrait permettre une plus grande fluidité dans les zones touristiques. Et enfin pour l'environnement, puisque les embouteillages des jours de grands départs seront limités", ajoute Didier Arino.  

"Le zonage des vacances d'hiver et de printemps a montré son efficacité pour les industriels. Rares sont ceux qui veulent un retour en arrière", assure-t-il.

"Maintenir vacances les communes du 14 juillet au 20 août"

Pour Didier Chenet, président du Synhorcat, un syndicat d'hôteliers et de restaurateurs, il faut d'abord "de la concertation" dans la réflexion et "le maintien de vacances communes du 14 juillet au 20 août". Il prévient aussi qu'un allongement en juin ou en septembre risque de "favoriser les départs à l'étranger" plutôt qu'en France.