Manuel Valls a décidé de secouer les "bœuf-carottes". Dans un entretien publié dans le Monde daté de mardi, le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il allait engager une "réforme" des services d'inspection de la police, l'IGPN et l'IGS, deux services appelés communément "la police des polices". Première étape, Manuel Valls a annoncé le départ de Claude Bard, directeur de l'IGS, compétente à Paris et sa proche banlieue.
La déontologie prioritaire
Le ministre a expliqué avoir "inscrit la déontologie au rang de (ses) priorités de même que les fonctions de contrôle et d'audit". C'est pourquoi le ministre "engage dans ce cadre une réforme de l'IGPN (l'Inspection générale de la police compétente sur le reste du territoire) et de l'IGS afin d'unifier la fonction de contrôle au sein de la police nationale".
Ainsi, selon ses propres mots, le ministre veut "harmoniser les pratiques" et "l'IGS doit devenir une composante à part entière de l'IGPN".
"Il y a eu des dysfonctionnements à l'IGS"
"Il y a eu des dysfonctionnements" à l'Inspection générale des services (IGS) et, "dans la mesure où je veux réformer le système il faut un nouveau responsable de l'IGS", a déclaré le ministre au quotidien. Manuel Valls a ainsi annoncé le départ du directeur du service, Claude Bard, très critiqué dans l'affaire dite "des fadettes" des journalistes du Monde. De sources policières, ce départ était programmé. "Le nom du successeur de M. Bard devrait m'être proposé dans les heures qui viennent", a déclaré Manuel Valls.
Un nom de successeur potentiel revient cependant fréquemment. Celui de Philippe Caron, actuel numéro deux de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) de la préfecture de police de Paris (PP) dont l'IGS est aussi l'une des directions.