Faut-il en finir avec le brevet des collèges dans sa formule actuelle ? Dans un rapport dévoilé jeudi sur RTL, onze parlementaires UMP préconisent la suppression de l’épreuve actuelle, organisée en fin de troisième. Leur diagnostic : cet examen, créé en 1947, est désormais "baroque", "bancal". "Il n'est pas question de supprimer le brevet des collèges", a rétorqué Luc Chatel.
Jacques Grosperrin, l'un des députés UMP qui a travaillé sur cette question, a précisé, sur Europe 1, qu'il ne s'agissait pas de supprimer purement et simplement le brevet. Mais de mettre en place un système qui "fonctionne différemment".
De nouvelles épreuves ?
Par exemple ? Proposer "un exercice de réponse ou d’intervention téléphonique en anglais qui serait évalué par des enseignants. [Ce serait] plus conforme aux besoins de la société", assure Jacques Grosperrin. Ou encore vérifier que l'élève est "capable d’écrire un courriel soit à son patron, soit à un locataire".
"On ne veut surtout pas supprimer le rite de passage, parce que les Français y sont attachés, on veut changer le mode d’évaluation", a insisté Jacques Grosperrin sur Europe 1. Reprenant les termes d'une mise au point faite par Luc Chatel quelques minutes plus tôt. "Les Français sont très attachés à un examen de fin de cycle obligatoire", a fait savoir le ministre de l'Education.
Un examen déjà en mutation
Reste que Luc Chatel a lui-même évoqué la possibilité "d'adapter et de faire évoluer" le brevet. Un serpent de mer. Depuis la loi d’orientation de 2005, des modifications ont été apportées à l’épreuve chaque année, avec des ajouts de matières ou l’octroi d’une bourse pour les élèves qui ont décroché une mention.
Pour l’édition 2011, le ministère de l’Education nationale annonce lui-même sur son site internet une refonte : "un nouveau D.N.B. [diplôme national du brevet, NDLR] est mis en place. L'épreuve d'histoire des arts (coefficient 2) devient obligatoire, comme la maîtrise des sept compétences du socle commun, dont la validation s'effectue dans l'établissement".
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