De la viande de cheval a été détectée sur 320 tonnes de marchandise étiquetée "pur boeuf" passée par les Pays-Bas, lors de contrôles des services vétérinaires dans une société de Cavaillon, dans le Vaucluse, où les palettes étaient en transit, a-t-on appris vendredi auprès de la préfecture. Les palettes avaient été commandées aux sociétés néerlandaises Draap trading et Windmeijer Meat Trading, dont les noms circulent dans le scandale de la viande de cheval.
Cette marchandise (180t de minerai et 140 t de viande hachée) destinée à la préparation de plats cuisinés avait été achetée par la société de transformation alimentaire Gel'Alpes, de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ces prélèvements, réalisés il y a une quinzaine de jours et dont les résultats ont été connus cette semaine, "ont démontré qu'il y avait pratiquement dans tous les lots la présence de viande de cheval", a indiqué le préfet de Vaucluse, Yannick Blanc.
"Alors que l'origine déclarée de la viande est de divers pays européens, mais en majorité de Roumanie, nous avons pu établir que toute cette marchandise avait transité de manière systématique par des entrepôts situés au Pays-Bas", a précisé le préfet. "C'est bien à leur niveau que se pose le problème puisque dans l'entrepôt de Cavaillon, il y a un lot qui est venu directement de Roumanie (sans transiter) par les Pays-Bas et dont l'emballage est manifestement intact et l'étiquetage correct, et dans ce lot il n'y a pas de trace de viande de cheval", a-t-il relevé.
Les documents relatifs aux lots faussement étiquetés ont été transmis aux autorités néerlandaises. La marchandise est consignée dans les entrepôts de la société frigorifique en attendant les résultats d'analyses toxicologiques. "Si la procédure d'enquête permet de reconstituer la traçabilité de la marchandise, rien ne s'opposerait en principe à sa remise sur le marché avec un étiquetage conforme", a ajouté le préfet.