>> L'INFO. Depuis 2005 et les attentats de Londres, le plan de défense contre les menaces terroristes Vigipirate est relevé au niveau "rouge". Mais depuis vendredi et le début son intervention militaire au Mali, la France est entrée "en guerre contre le terrorisme". Face aux menaces de représailles sur le territoire, François Hollande a demandé au Premier ministre de "renforcer" ce niveau d'alerte. Que cela va-t-il changer ?
• Qu'est-ce que le niveau "rouge" ? Depuis 2003, Vigipirate se décline en quatre couleurs : jaune, orange, rouge et écarlate. Plus la couleur est foncée, plus le niveau d'alerte est élevé. Au sein de chaque couleur, il existe des dizaines de gradations. Le niveau "rouge" du plan Vigipirate correspond à un risque de "menace hautement probable" et vise notamment à "prendre les mesures nécessaires pour prévenir le risque avéré d'un ou plusieurs attentats graves", explique le site du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).
Concrètement, ce niveau d'alerte prévoit des contrôles aléatoires d'accès aux trains, des patrouilles dans les TGV, la restriction ou l'interdiction de vastes portions de l'espace aérien et la constitution de stocks d'eau potable. Le plan Vigipirate est donc au niveau rouge depuis près de huit ans, passant régulièrement au niveau "rouge renforcé" pendant les périodes sensibles comme les fêtes de fin d'année."Sur une période aussi longue, l'attention peut s'émousser", a précisé lundi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, dans une interview publiée dans Le Parisien.
• Et le niveau "renforcé" ? Dans un communiqué publié samedi, le ministère de l'Intérieur informe que Manuel Valls, "a donné des instructions aux préfets", leur demandant de veiller à la mise en œuvre "en lien étroit avec les élus locaux" du renforcement des dispositifs prévus".
Ainsi, les dispositifs visant "à la surveillance des transports terrestres et aériens, en particulier en lien avec les pays à risques" sont renforcés. Il en va de même pour la protection de sites sensibles parmi lesquels "les sites militaires, les lieux de culte, d'emprises diplomatiques, ou encore les lieux de grande fréquentation", comme par exemple les gares. Outre le ministère de la Défense, qui est évidemment impliqué dans le plan, notamment par les patrouilles, le ministère précise que cette mobilisation concerne également les services de sécurité de l'aviation civile (DGAC), des aéroports de Paris (ADP), de la SNCF et de la RATP. Les services de renseignement ont de même renforcé leurs activités.
Pour information, jusqu'à aujourd'hui, le plan Vigipirate n'a atteint son niveau d'alerte maximale qu'une seule fois. C'était en mars dernier, au moment des tueries perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban.