Le prof de droit est accusé du meurtre de sa femme, dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Lors du premier procès, il avait parfois du mal à aligner deux phrases. Cette fois, Jacques Viguier a choisi de se raconter. Le professeur de droit, soupçonné du meurtre de sa femme Suzanne, a réfuté le portrait dressé de lui, lundi, au début de son procès en appel.
"Des horreurs sur moi"
"J'ai été sali, on a dit que j'était un pervers, un Don Juan. Cette horreur qu'on m'impute, j'en suis choqué. Je suis choqué par les atteintes à mon honneur, on a dit des horreurs sur moi", a-t-il encore dit d'une voix posée, assis entre ses deux avocats, vêtu d'un costume gris sur une chemise vert pâle, le teint livide et le regard vitreux.
Après l'appel des 12 jurés (neuf hommes et trois femmes) Jacques Viguier a été questionné sur son enfance, sa famille, ses origines ariégeoises, ses amitiés, ses goûts pour la lecture et le cinéma.
"Une rencontre pétillante"
Alors qu'il semblait assommé par la prise de médicaments lors du procès en première instance, Jacques Viguier est apparu lundi combatif, vif, et alerte. Allant même jusqu’à faire preuve d'humour pour évoquer sa rencontre avec Susi, une "rencontre pétillante", car elle l'a aspergé de champagne à la manière des pilotes à la fin des courses automobiles.
"Jamais on ne peut porter atteinte à la mère de ses enfants", a déclaré Jacques Viguier au président de la cour d'assises durant l'étude de sa personnalité. Le professeur de droit a toujours nié avoir tué sa femme.
Mardi, l'audience sera cruciale puisqu’elle sera consacrée à l'étude de la personnalité de l'accusé, mais cette fois dans sa vie avec son épouse Suzanne. Les premiers témoins seront appelés à la barre, mercredi.