Ce procès posait la question de la difficile prévention de la récidive. Philippe Tolila, dit "l'Araignée", a été condamné vendredi à la réclusion à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté à l'issue de son procès à huis clos pour un nouveau viol. Ce violeur en série a déjà passé 24 ans en prison. Le verdict de la cour d'assises du Haut-Rhin est conforme aux réquisitions du parquet. Devant la Cour, l'accusé de 51 ans a "souhaité s'excuser" auprès de la victime, mais il "n'a pas fourni d'explications, il a seulement évoqué des 'pulsions'", a précisé Me Hervé Kuony, l'avocat de la jeune femme.
Violeur en série. Dans les années 1980, Philippe Tolila, alors âgé d'une vingtaine d'années, avait défrayé la chronique sous le sobriquet de "l'Araignée". Il pénétrait de nuit chez ses victimes sans jamais fracturer les portes, mais en escaladant la façade des immeubles, jusqu'à huit étages. Puis il surprenait les femmes dans leur sommeil, et les violait sous le menace d'un couteau. Philippe Tolila avait été condamné à la perpétuité en 1990 après avoir semé la panique entre 1985 et 1987, notamment à Biarritz et à Paris. Au moment de son arrestation, il s'était vanté d'avoir violé plus d'une centaine de femmes.
Après plus de vingt ans de prison, il avait été libéré, avant de commettre un nouveau viol. La jeune femme, hébergée dans le même foyer que lui, avait été violée sous la menace d'une arme. Patrice Tolila l'avait surprise dans son sommeil. Il s'était ensuite enfui par la fenêtre, en équilibre sur la corniche.
PROCÈS - "L'Araignée" est de retour aux assises