La violence conjugale, en baisse en 2013 par rapport à l'année précédente, a fait 146 morts: 121 femmes et 25 hommes, victimes de leurs compagnons ou ex-compagnons, selon une étude publiée mercredi par les ministères de l'Intérieur et des Droits des femmes.
28 victimes de moins qu'en 2012. En 2012, 148 femmes et 26 hommes avaient péri, soit au total 174 victimes de la violence conjugale. Les victimes de la violence conjugale ont représenté près de 20% des homicides de toute nature répertoriés au cours de l'année écoulée, selon cette étude du ministère de l'intérieur.
Récidive, arme, alcool. Par ailleurs, 13 enfants ont été victimes de violences mortelles exercées par leur père ou leur mère (contre 9 en 2012) et 23 enfants ont été témoins d'un tel crime (20 en 2012). "Dans plus de trois quarts des cas, les agresseurs ont utilisé une arme, blanche ou à feu", et "dans 50% des cas, la victime avait déjà subi des violences sous diverses formes au sein du couple", selon le communiqué commun des deux ministères. Dans plus de la moitié des cas, "la présence de substances (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) susceptibles d'altérer le discernement de l'auteur ou de la victime au moment des faits" a été constatée.
"Prise de conscience de la société". "Ces chiffres en baisse sont le signe d'une prise de conscience de la société" et "encouragent le gouvernement à poursuivre son action", affirme le communiqué. Avec le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes du 22 novembre dernier, le gouvernement "met en pratique des principes d'action simples et structurants et double les moyens spécifiques consacrés aux violences faites aux femmes - 66 millions d'euros de 2014 à 2016".
Appels en hausse. Les appels mensuels au 3919, numéro gratuit destiné aux femmes victimes de violences, sont passés de 4.000 à 7.000 en six mois. Ce numéro gratuit est désormais accessible 7 jours sur 7, depuis le 1er janvier, souligne le ministère des Droits des femmes. Le projet de loi pour l'égalité femmes-hommes généralise aussi "le téléphone grand danger", permettant aux victimes de violences d'accéder rapidement aux forces de l'ordre.
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