Aux grands maux, les grands remèdes. Afin de dissuader les voleurs de câbles en quête de cuivre à revendre, la SNCF a décidé de renforcer le dispositif de surveillance de ses lignes. Pour ce faire, la compagnie a investi 40 millions d’euros dans un plan de sécurisation. Une partie de la cagnotte sera attribuée au déploiement de 48 hélicoptères de la gendarmerie.
Europe 1 a pu embarquer à bord d’un de ces EC 135, en région parisienne, piloté par le lieutenant-colonel Jean-Marc Cruciani. De jour comme de nuit, l’hélicoptère nouvelle génération permet de repérer les suspects qui rôderaient trop près des rails. Une caméra infrarouge détecte le moindre mouvement au sol.
Les zones "à haut risque" passées au crible
Les zones survolées sont celles considérées à haut risque, comme les entrepôts de stockage ou les lignes situées en rase campagne. Dans les zones les plus reculées, les militaires ciblent les bois, où se réfugient les malfaiteurs, ainsi que les pistes situées sous des voies ferrées, où des camions peuvent récupérer un éventuel "butin".
Les hélicoptères opèreront deux heures par semaine pendant un an. L’objectif du dispositif aérien est double. D’abord, il tend à effrayer les éventuels malfaiteurs, que le bruit des hélicoptères dissuade. Il s’agit par ailleurs de prendre les délinquants en flagrant délit. Ces derniers risquent 75.000 euros d’amende et jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.