Candy Crush, GTA, les Sims : plus de huit jeunes sur dix déclarent jouer au moins une fois par semaine aux jeux vidéos, mais que les parents se rassurent, seuls 14% d'entre eux auraient un usage problématique de jeu. C'est ce qu'indique une enquête menée auprès de 2.000 élèves de la 4e à la 1ère rendue publique mercredi.
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Comment déterminer l'addiction ? Votre ado est-il accro aux jeux vidéo ? Pour le savoir, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a utilisé la "game addiction scale", dite échelle de Lemmens. Cette série de questions permet de déterminer si l'usage des jeux vidéo pose problème (symptôme de manque, conflit avec les proches ou soi-même, modification de l'humeur...).
Exemples de questions posées aux ados :
- Avez-vous pensé toute la journée à jouer à un jeu vidéo ?
- Avez-vous joué à un jeu vidéo pour oublier la vraie vie ?
- Vous êtes-vous senti(e) mal lorsque vous étiez incapable de jouer ?
4 ou 5 heures de console par jour ne font donc pas forcément de votre adolescent un accro au jeu. En revanche, si le jeu vidéo influe sur son travail, ses loisirs ou ses relations, il faut s'inquiéter. Marvin, 14 ans, se définit lui-même comme un ancien addict. Son bulletin scolaire lui a servi d'électrochoc. "Je n'avais pas révisé mes contrôles de fin d'année et je n'ai eu que des zéro", confie le collégien.
Les garçons plus touchés. Les garçons sont davantage attirés par les jeux pour adultes : dès le collège, plus de huit garçons sur dix ont déjà joué à un jeu déconseillé aux mineurs (comme Grand Theft Auto, Call of Duty ou Assassin’s creed) et ils sont encore plus nombreux au lycée (près de 90%).
Quels types de jeux ? Si les garçons s’orientent souvent vers les jeux de rôle, d’action, d’aventure, et les jeux de simulation sportive, les jeux de gestion comme les Sims séduisent plutôt les filles, tandis que les jeux d’applications comme Candy Crush, Angry Birds ou autres solitaires, séduisent les deux sexes.
Des facteurs à risque. Sans surprise, les adolescents en situation de mal-être, ceux qui ont déjà redoublé ou qui ont des parents eux-mêmes souvent connectés sont plus susceptibles de tomber dans la dépendance au jeu. "D'une façon générale, les profils de joueurs problématiques se retrouvent parmi les adolescents dont l'encadrement parental est faible (...). Les adolescents indiquant qu'ils ne peuvent pas parler facilement à leurs parents, ni trouver du réconfort auprès d'eux sont également plus sujets aux comportements problématiques de jeu", souligne l'étude.