Préparez-vous, à compter du 11 décembre, à vivre cinq années de pagaille sur les rails. La SNCF et Réseau ferré de France (RFF) se lancent dans un gigantesque chantier de modernisation des rails vieillissants, prévu jusqu’en … 2017. Conséquence pratique pour les usagers : 85% des trains vont changer d'horaires.
Les trains partiront 5, 10 ou 20 minutes plus tard
Tous les trajets et tous les trains (TER, TGV, trains de nuit, corail) seront tôt ou tard concernés. Le Limousin, le Nord-Pas de Calais, le Languedoc-Roussillon ou encore l'Ile-de-France seront les premières régions touchées par cette révolution des horaires. Concrètement, les trains partiront 5, 10 ou 20 minutes plus tard… ou plus tôt que prévu. Pour faciliter la vie des usagers, des horaires simplifiés seront mis en place : finis les trains à 7h02, 8h18 et 9h34 pour une même destination. On aura désormais des trains à 7h22, 8h22, 9h22 et ainsi de suite.
Ralentissements, retards et annulations de trains à prévoir
A la SNCF, on justifie ce big-bang annoncé par une nécessaire modernisation des rails. Plus de 1.000 chantiers sont prévus en permanence sur le réseau ferré. Ce qui impliquera forcément des ralentissements, des retards, des annulations de trains. Et des adaptations diverses et variées de tout le monde, clients, cheminots ou encore l'Éducation nationale pour être sûr que les élèves aient toujours leur train à la fin des cours…
Pour limiter les cafouillages, les chantiers seront surveillés de très près. Pas question d'accepter qu'une entreprise prenne du retard dans sa tranche de travaux. "La pire des choses, c'est quand un chantier ne se termine pas à l'heure prévue ou ne se déroule pas au rythme prévu. Nous voulons discipliner tous ceux qui participent aux travaux", indique sur Europe 1 Hubert Dumesnil, président de RFF.
C’est un peu comme le passage à l’an 2000
Et pour préparer en douceur ses clients, la SNCF a prévu une campagne de pub de plus de 10 millions d'euros, diffusée dès le mois d'août. Elle promet aussi d'augmenter ses effectifs dans les gares. Suffisant pour calmer les usagers ? A la SNCF, on veut se confiant. "C’est un peu comme le passage à l’an 2000 : beaucoup de craintes et d’anxiété mais au final, cela s’est bien passé", temporise son président, Guillaume Pepy. Réponse dès le 11 décembre.