L'ancien tennisman Yannick Noah a été débouté mardi des poursuites en diffamation qu'il avait intentées contre la présidente du FN Marine Le Pen, qui l'avait qualifié d'"exilé fiscal" et l'avait accusé d'avoir "planqué" son argent à l'étranger.
Sur le plateau du "Grand journal" sur Canal+ le 9 mars 2012, Marine Le Pen était interrogée sur les personnalités préférées des Français, Yannick Noah, Zinedine Zidane et Omar Sy. Au journaliste Jean-Michel Aphatie qui lui demandait si l'immigration était une chance pour la France, Marine Le Pen avait rétorqué "deux exilés fiscaux sur trois, c'est pas mal", avant de s'en prendre plus précisément à Yannick Noah. "Cela veut dire qu'au lieu de payer ses impôts en France, eh bien ce monsieur se permet de donner des leçons de morale", "de donner des leçons de charité et de partage alors que lui, il ne partage rien, que son argent il est planqué et qu'il n'en fait pas profiter les malheureux Français", déclarait la candidate FN à la présidentielle.
Contrairement à ce que soutient Yannick Noah, "les propos incriminés ne lui imputent nullement de commettre des faits pénalement sanctionnés de fraude fiscale", ont estimé les juges de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le tribunal a ainsi relaxé Marine Le Pen et débouté Yannick Noah, qui demandait 50.000 euros de dommages et intérêts et quatre publications judiciaires.