Dans l'impossibilité de voir l'affaire réglée judiciairement en Israël et faute d'accord d'extradition entre la France et leur pays, les parents de Lee Zeitouni ont décidé de porter l'affaire devant la justice française. Ils ont porté plainte et se portent partie civile dans l'affaire, selon les informations du Figaro.
Lee, leur fille âgée de 25 ans, avait été tuée en septembre 2011, renversée par deux chauffards français à Tel Aviv. Aussitôt après les faits, les deux hommes, Claude Khayat et Eric Robic, avaient pris le chemin retour vers la France.
Vive émotion dans l'opinion
Dans la plainte déposée en France par les parents de Lee Zeitouni, et dont Le Figaro a eu accès, figure un bref rappel des faits. "Le vendredi 16 septembre 2011 à l'aube, dans le centre de Tel Aviv, Lee Zeitouni (...) se rend à pied sur son lieu de travail. Elle s'arrête à un angle de rue et attend, au passage piéton, que le feu tricolore l'autorise à traverser. Le feu piéton passe au vert, la jeune femme traverse", résume le texte.
A cet instant arrive "à très vive allure" le 4x4 BMW X6 conduit par les deux hommes, qui "grille le feu rouge". "Sciemment", Claude Khayat et Eric Robic "ne lui ont pas porté secours et n'ont pas davantage contacté les services de police et de secours. Au contraire, ils ont préféré continuer leur route. Ils ont quitté dans les heures qui suivent le territoire israélien Afin, manifestement, de se dérober à la justice israélienne", ajoute le texte. Cette affaire avait suscité une vive émotion en Israël et en France.
Lien avec la pègre israélienne ?
Quatre mois plus tard, à la mi-janvier, l'un d'entre eux avait été piégé en caméra cachée dans le cadre d'une émission télé israélienne par le petit ami de la victime. "C'est moi qui conduisais. C'est moi (...) ça me fait mal, tout ça. J'ai fait l'accident, je ne l'ai pas fait exprès", avait alors reconnu Claude Khayat.
Tout en se roulant un joint de haschich, ce dernier avait raconté avec ses mots la scène dans un grand hôtel parisien où l'équipe israélienne était venu l'interroger. "Après le choc, il n'y avait rien. La petite, elle est passée de l'autre côté de la voie et Eric hurlait". Mais selon divers témoins interrogés par l'équipe de télévision, c'est l'autre français qui tenait le volant ce jour-là.
"Nous avons plusieurs témoignages affirmant qu’Eric Robic était le conducteur et qu’il a demandé à son ami Claude de porter le chapeau", a ainsi affirmé le journaliste à Europe 1. "En échange, il lui donnerait des centaines de milliers d’euros pour payer les criminels auxquels il devait de l’argent". Parmi eux figure Charlie Aboutboul, l'un des patrons de la pègre israélienne. Dans l'enregistrement vidéo, Claude Khayat reconnaît lui devoir de l'argent.