Ségolène Royal "est aussi légitime à parler des risques que [Claude] Allègre à parler du climat". Invitée d’Europe 1 vendredi, Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, n’a pas caché sa colère contre la présidente de Poitou-Charentes, qui a exigé la suspension des zones noires définies après le passage de la tempête Xynthia.
"Le drame, c’est qu’il y a beaucoup de politicaillerie autour de ça et que c’est inadmissible", a lancé Chantal Jouanno. Citant nommément Ségolène Royal, la secrétaire d’Etat a lancé : "elle n’est pas dans son rôle quand elle essaie de gagner des voix sur le malheur des gens".
Jouanno chasse l'image des "bulldozers"
Sur le fond, Chantal Jouanno a continué l’exercice de pédagogie à destination des sinistrés de la tempête Xynthia mené par le gouvernement depuis quelques jours. "On a assimilé [les zones noires] à des zones où on allait envoyer des bulldozers immédiatement pour détruire les maisons", a-t-elle regretté.
Chantal Jouanno a défendu de son côté une action en deux temps. "On a défini ces zones pour permettre aux personnes qui veulent quitter leur domicile ou qui ne peuvent plus se réinstaller de le vendre si elles le souhaitent, à l’Etat, immédiatement à un prix qui est le prix avant tempête", a-t-elle expliqué. "La deuxième étape, c’est qu’au sein de ces zones noires, s’il reste des personnes qui n’ont pas voulu partir, on va lancer des procédures d’expropriations. Mais cette procédure se fait, par définition, au cas par cas", a-t-elle insisté.