Dans le Pas-de-Calais, en Indre-et-Loire, dans le Dijonnais ou encore dans le département de l'Aube, les vols de GPS installés dans les tracteurs se multiplient. Ces machines ultra-perfectionnées valent une petite fortune, de 5.000 à 15.000 euros, et attirent donc les malfrats.
30 vols en un mois dans l'Aude. Lundi matin, en remontant dans son tracteur, Patrice Millard, agriculteur, a découvert les fils de son GPS débranchés. L'antenne et l'écran de son précieux outil avaient disparus. "Là, c'est un gros casse. J'en ai pour 18.000 euros", déplore-t-il au micro d'Europe 1. Depuis un mois, une trentaine de ses collègues agriculteurs dans l'Aude ont été victimes, comme lui, de ce type de vol. Ils sont en général commis la nuit, quand les engins agricoles sont laissés dehors.
Des outils indispensables. Ces GPS agricoles sont des bijoux de technologie. "Le GPS conduit tout seul. Il nous permet d'aller hyper droit, d'être hyper précis. Pour semer en pulvérisation, on a une précision de 1 à 2 centimètres. On a donc des gains de produit de 7-8 %", souligne Patrice Maillard, en désignant son champ de pommes de terre. L'agriculteur l'affirme : aujourd'hui, "on ne saurait plus travailler sans."
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Des bandes organisées venues des pays de l'Est. Selon les gendarmes, les auteurs de ces vols sont des bandes organisées probablement originaires des pays de l'Est. Eric Launoy, vice-président de la FDSEA de l'Aube, vient d'apprendre l'arrestation en Belgique des voleurs de deux de ses appareils. "Deux Lituaniens qui repartaient vers leur pays avec une trentaine de GPS dans les coffres. Ça peut rapporter gros", assure-t-il. "Tout le monde en a marre. Moi, je m'en suis fait voler pour 25.000 euros. S'ils reviennent et que je les chope, ils ne repartiront pas", s'emporte-t-il.
Les conseils des gendarmes. Un premier procès doit bientôt avoir lieu au tribunal correctionnel de Troyes. En attendant, les gendarmes organisent des campagnes de sensibilisation par SMS dans certains départements (Loir et Cher, Seine et Marne, Touraine), pour dire aux agriculteurs d'être vigilants. Des patrouilles sont même parfois renforcées dans des secteurs sensibles. Ils incitent aussi les professionnels à rentrer les agriculteurs au garage, ou à démonter les GPS. Mais la manœuvre est longue et complexe : 45 minutes par jour, selon la FDSEA de l'Aisne.