Plus de deux mois après la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation le 13 septembre pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile, la mobilisation pour les droits des femmes iraniennes se poursuit. Des manifestants étaient encore rassemblés samedi après-midi devant la mairie d'Aix-en-Provence pour réclamer toujours la chute du régime iranien.
"J'ai des amis qui sont en prison"
Une jeune femme de 30 ans, fait voler au-dessus de sa tête le drapeau iranien et entonne des chants à la gloire de ces femmes mortes pour la liberté. Elle dit avoir peur pour les siens restés au pays. "Toute ma famille est en Iran. Je ne peux pas leur parler depuis qu'on a commencé à changer un petit peu les choses. J'ai des amis qui sont en prison. J'ai des amis qui sont touchés par le régime. C'est comme ça notre pays", déplore-t-elle au micro d'Europe 1.
A côté des manifestants, une guirlande de portraits d'enfants, tous tués par le régime des mollahs. Pour Kazem, ses crimes doivent faire réagir la communauté internationale. "C'est grave tuer les gens dans la rue juste parce qu'il marche dans la rue, à mon avis, c'est une catastrophe pour tout le monde, pas que pour l'Iran", juge-t-il. Ici, parmi la diaspora iranienne, c'est certain que cette fois-ci, le régime est allé trop loin : le peuple ne reculera plus avant d'avoir conquis la liberté.