Environ 150 berlines étaient rassemblées lundi après-midi place de la Bastille à Paris, sans bloquer la circulation, à l'initiative de chauffeurs VTC dénonçant leurs conditions de travail avec les plateformes, Uber en tête.
20 à 25% de commission prélevée. "Soit Uber respecte la profession, soit ce sera 'Uberxit' ", proclamait un tract de l'Unsa-VTC. "Stop aux plateformes esclavagistes" ou encore "Les charges pour les chauffeurs, le bénéf aux start-up", était-il écrit sur des banderoles déployées devant l'Opéra Bastille. Les manifestants reprochent au géant américain du secteur de les "humilier" par une pratique tarifaire trop faible et décidée sans concertation.
En octobre 2015, Uber avait baissé de 20% le tarif des courses à Paris. En décembre 2016, il a augmenté de 10 à 15% ses tarifs en France, mais a relevé dans le même temps de 20 à 25% la commission prélevée aux chauffeurs. "La balle est dans le camp des plateformes, c'est à eux de désamorcer la crise", a expliqué Yazid Sekhri de la CFDT.
"Toujours mobilisés". De leur côté, les chauffeurs sont là pour montrer qu'ils sont "toujours mobilisés" et "unis", dit-il. Le rassemblement initié par l'Unsa-VTC, Actif-VTC, Capa-VTC et CFDT-VTC, moins important que les précédents organisés en décembre, intervient alors que le médiateur Jacques Rapoport, nommé par le gouvernement, multiplie les rencontres avec les acteurs de la profession. Les conclusions de l'ancien président de SNCF Réseau sont attendues fin janvier.
#manif#vtc Une quarantaine de #vtc réunis place de la #Bastille. Pas de bloquage pr le moment ! @BFMParis@bfmtv@CFDT_VTC@vtcparisienspic.twitter.com/mLV4wv2cSt
— Anne-Laure Banse (@AnneLaureBanse) 16 janvier 2017
Paupérisation des chauffeurs. Après avoir alerté en décembre sur "la paupérisation des chauffeurs", l'opération de lundi vise à "interpeller les candidats à la présidentielle" sur "l'uberisation" du monde du travail, avec une question: "Qu'allez vous faire de cette économie?" qui crée des travailleurs pauvres, selon lui, faute de réglementation sur la protection sociale ou la rémunération. L'Unsa a par ailleurs promis lundi d'engager des actions aux prud'hommes pour faire requalifier en contrats de salariés des partenariats conclus entre Uber et les chauffeurs au statut d'indépendants.