L'après-Élysée se poursuit pour François Hollande. Lundi, l'ancien chef de l'État s'est rendu à Bruxelles, où il a rencontré le Premier ministre belge, Charles Michel avant de visiter une exposition à Molenbeek. Invité par le dessinateur Plantu, le socialiste a répondu présent "pour montrer que ce quartier, cette ville, est porteuse de valeurs, de principes et de libertés et que nous avons comme devoir de mettre en valeur la vie des habitants, le travail des enseignants et de la commune. Mais nous devons être intraitables à l’égard du terrorisme", a-t-il appelé, d'après des médias rapportés par le média belge la Dernière Heure.
"Terreau du djihadisme". Aux yeux du monde entier, ce quartier défavorisé limitrophe de Bruxelles a été montré du doigt, après les attaques du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts), comme le "terreau du djihadisme" en Europe, au grand dam des Molenbeekois. Une réputation renforcée au lendemain des attentats de l'aéroport et du métro de Bruxelles du 22 mars 2016 (32 morts) et qui continue de lui coller à la peau.
Molenbeek, peuplée de personnes "qui veulent vivre en paix". "Il était très important pour nous de revenir ici, de montrer qu'il y a des hommes et des femmes qui veulent vivre libres", a déclaré l'ex-président français après avoir rencontré de jeunes collégiens de cette commune populaire. "Je ne voulais pas que l'on dise Molenbeek, c'est la ville des terroristes. Non ! Molenbeek est peuplée d'hommes, de femmes et de jeunes qui veulent vivre en paix", a-t-il plaidé.
"Traits d'union", une exposition de Plantu. Soucieux de combattre les clichés et de stimuler le dialogue entre communautés, Plantu, caricaturiste du quotidien Le Monde, a mis sur pied une exposition baptisée "Traits d'union", prônant le vivre ensemble via les dessins de presse, organisée à Molenbeek jusqu'au 30 novembre.