"Recrute serveurs, cuisiniers ou les deux" : sur les ardoises des restaurants de l'avenue de la Mer, les offres d'emploi partagent l'affiche avec les plats du jour. "Il me manque trois serveurs, un commis de cuisine, un plongeur", explique à Europe 1 Laurent Bénard, gérant de l'embarcadère dans le centre de Cabourg.
Pour la première fois en 27 ans, il est contraint de fermer deux jours par semaine pour continuer à travailler. "J'ai besoin que mon équipe de base puisse se reposer aussi. Je ne veux pas les fatiguer et leur faire faire des heures à outrance, ce n'est pas le but. La meilleure option était de fermer deux jours en espérant que ça ne nous mette pas trop mal."
Un manque à gagner de 20%
David Dumont tente de limiter la casse. Il est propriétaire de deux restaurants, où il emploie à l'année une trentaine de salariés. Lui aussi est contraint de rester sur les horaires d'hiver cet été. "En juillet et août très certainement, on fermera deux jours en décalé pour permettre à nos clients habitués d'avoir toujours une de nos infrastructures ouverte et prête à les accueillir", détaille-t-il. "C'est un vrai choix comptable parce que c'est quand même l'été qu'on va chercher les salaires de l'hiver. Le premier des choix, pour l'instant, c'est de maintenir les emplois."
Sacrifier les recettes pour ne pas plus tard devoir sacrifier les emplois. David estime que son manque à gagner cet été sera de 20% de son chiffre d'affaires, soit l'équivalent de 560.000 euros.