Avenue Saxe-Gambetta, plusieurs tags antifascistes et anti-polices sur les bâtiments, au sol, des bris de verre. Les dégâts de la dernière manifestation contre l'extrême droite sont encore bien visibles. Carlos craint pour la devanture de son agence d'assurance, déjà cassée il y a plus d'un an lors des émeutes, à la suite de la mort de Nahel.
"Chaque fois qu'il y a une manifestation, on sait très bien qu'il y a des gens qui se l'approprient pour casser. S'il arrive la même chose que l'année dernière, pour nous, ce serait un énorme coup dur."
"J'espère que ça ne va pas trop durer tout ça"
À quelques mètres de là, Katia est aussi très inquiète pour son restaurant, situé à côté de plusieurs banques, très souvent ciblées par les casseurs : "Il y a la peur qui s'installe, le stress. Je vais ranger la terrasse. Je vais me mettre devant, pour protéger quand même mes vitres, mes plantes. J'espère que ça ne va pas trop durer tout ça".
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Le long de l'avenue, les banques se sont barricadées, ce qui n'est pas le cas pour des petits commerces, pour des raisons financières. Emmanuelle, gérante d'une boutique de décoration, se sent impuissante : "Notre métier, c'est d'être commerçant, faire en sorte que nos boutiques tournent, de pouvoir payer notre personnel, payer nos loyers etc. Aujourd'hui, avoir ça à gérer en plus, ça devient très compliqué". Lors d'une précédente manifestation, le commissariat du deuxième arrondissement avait été attaquée.