A cette époque de l'année, les stations de ski devraient être en plein préparatifs. Mais à l'approche des vacances de Noël, c'est cette fois l'incertitude qui domine. A cause du confinement, commerçants et saisonniers n'ont aucune visibilité sur la saison, qui se dessine en pointillés. Le manque à gagner devrait être conséquent dans ce secteur qui représente quelque 10 milliards d'euros par an.
Yann est professeur de ski saisonnier. Chaque hiver, il traverse la France des côtes d'Armor à Val d'Isère et troque ses classes de voile contre un cours de ski. Cette année, son voyage est encore hypothétique. "Pour l’instant, je suis en attente. Je crois qu’il faut s’adapter au fur et a mesure des évènements, on n'a pas tellement le choix."
Ne pas ouvrir trop tôt "pour ne pas refermer"
Entre les moniteurs, les commerçants et les hôteliers, le secteur de la montagne emploie 120.000 personnes, suspendues aujourd'hui à l'autorisation du gouvernement. Jean-Luc Boch, le patron de France Montagne, appelle toutefois ses collègues à la patience. "Début décembre, ce serait prématuré. On ne peut pas ouvrir trop vite et prendre le risque de refermer."
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Car l'essentiel pour les professionnels, c'est désormais de sauver ce qui peut l'être des vacances de Noël. Si en l'absence des touristes étrangers, la saison s'annonce bien morose, ils mettront tout en œuvre pour s'assurer la visite des amateurs français. En station, des stands de tests antigéniques devraient être installés et le port du masque devraient être obligatoire pour emprunter les remontées mécaniques.