Une étudiante en voile intégrale devant un ordinateur, une autre, sur le parvis de l'université. Ces photos ont été diffusées sur le réseau social X, par l'UNI, le syndicat étudiant marqué à droite. "Ce ne sont pas des cas isolés. C'est plusieurs fois par mois, on reçoit ce type de photos, ce qui est assez alarmant dans une université française. Et même un cas, c'est un cas de trop", explique Mathéo Tessa, le coresponsable du syndicat.
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"Ça ne choque plus personne maintenant"
Afin d'accéder à la faculté et passer la sécurité, ces étudiantes utilisent des stratagèmes, explique Timothée, en licence de droit : "Ils mettent un masque Covid, forcément, ils ne peuvent pas se faire refuser l'entrée. Puis en salle de classe ou à la BU, ils mettent leur voile intégral. Personne ne dit rien. Ça ne choque plus personne maintenant, c'est habituel."
Pourtant, c'est interdit. Selon la loi de 2010, nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. "Pour donner un chiffre, depuis septembre 2023, on a eu cinq cas de port du voile intégral. Cinq cas pour 80.000 étudiants inscrits à l'université de Lille", indique Etienne Peyrat, premier vice-président de l'université de Lille. Trois de ces cinq étudiantes ont eu un rappel à la loi, réglé rapidement. Une autre a été convoquée tandis qu'une autre est en procédure disciplinaire. La sanction peut être l'exclusion.