"Il faut soutenir nos restaurateurs", martèle Laurent Mariotte alors que 38 départements sont désormais concernés par le couvre-feu face à l'épidémie de coronavirus. "Ils n'arrêtent pas de s'adapter, de résister et de continuer à distribuer du bonheur à table depuis le début de la crise sanitaire", souligne l'animateur de La Table des bons vivants. Alors que les fermetures d'établissements se multiplient - 17% aujourd'hui, 30% attendus d'ici la fin de l'année -, le journaliste appelle à ne pas cesser de manger au restaurant… quitte à s'adapter un peu.
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Un petit onglet à l'échalotte à 19 heures ?
Première idée : manger plus tôt. "On mange à l'heure anglaise, comme les touristes américains dans nos villes", sourit Laurent Mariotte. "C'est bien aussi de changer nos habitudes, peut-être de manger un petit peu plus tôt le midi, pour pouvoir aller manger au restaurant le soir. Je pense au restaurant slogan des restaurants de Rouen, qui font une formule 'métro, boulot, resto'. Un petit onglet à l'échalote à 19 heures, c'est pas mal quand même !"
Autre option : le click and collect. On commande de chez soi et on va chercher au restaurant. "Ça s'était développé pendant le confinement, beaucoup le remettent en place", souligne Laurent mariotte. "Mais voilà, là aussi, il faut la jouer local : il faut commander au restaurant à côté de chez soi quand on veut changer de l'ordinaire."
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Cassoulet, quenelles ou bouillabaisse
Quelques idées de plats à emporter ? "Je pense au Bibent de Christian Constant, qui est un chef qu'on ne présente plus", à Toulouse, commence Laurent Mariotte. "Il nous fait un cassoulet à emporter ou livré à 34 euros pour deux. Il est champion du monde du cassoulet 2019, le cassoulet toulousain par excellence : des haricots tarbais, de la poitrine de cochon, de la couenne de porc, du saucisson, de la cuisse de canard, de l'épaule d'agneau et de la saucisse de Toulouse."
Du côté de Lyon, "on peut manger des quenelles de brochet sauce Nantua, par exemple", propose Laurent Mariotte, recommandant de déguster celles de Joseph Viola, chez Daniel et Denise . "La sauce Nantua, c'est un dérivé de béchamel additionné de fumée, de beurre, d'écrevisses. C'est complexe à réaliser à la maison. Quand on habite dans le coin, on peut en commander !" Autre adresse lyonnaise : le Café du Soleil, qui livre cinq quenelles en boîte, avec la sauce, pour 18 euros les 5 quenelles en boîte avec la sauce.
Et à Lille ? Laurent Mariotte vous propose le Club Marot, un restaurant bistronomique qui réalise "la fameuse tarte au maroilles, le fromage à croûte lavée local". "C'est un restaurant qui dépoussière la cuisine du terroir, qui propose cette tarte avec une vraie pâte briochée. Là encore, c'est un petit peu technique à la maison de faire une pâte briochée pour. Pour les Lillois, pensez-y : 10 euros la tarte pour 4/6 personnes au Club Marot."
Enfin, pour ceux qui vivent à Marseille, rendez-vous Chez Michel, rue des Catalans, pour une bouillabaisse "avec des poissons pêchés évidemment chaque jour." Des poissons de roche pour la soupe : de la rascasse, du grondin, de la vive et du rouquier… Et des poissons nobles pour le plat : du saint Pierre, de la baudroie, du loup, et du merlan. "Et on n'oublie pas les croûtons et la rouille !"