Dès le mois de février, des embouteillages se forment à la sortie des calanques, très prisées des visiteurs aux premiers rayons de soleil. 1:31
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Stéphane Frangi , modifié à
L'afflux de visiteurs dans les calanques marseillaises menace à la fois l'équilibre environnemental du lieu mais aussi la tranquillité des riverains. Les responsables locaux cherchent désormais à dissuader certains touristes de s'y rendre, en les redirigeant vers les plages de Marseille, Cassis ou La Ciotat.
REPORTAGE

C'est l'une des destinations stars des vacances : les calanques entre Marseille et Cassis. Ce parc national attire de plus en plus de monde chaque année, ce qui pose désormais énormément de questions et de soucis pour les écosystèmes et pour les riverains. Face aux problèmes rencontrés, l'administration du parc cherche des solutions pour limiter le nombre de visiteurs dans ce décor de carte postale.

Car quelle que soit la saison, au premier rayon de soleil les riverains subissent l'affluence des visiteurs, témoigne Pascal Chaix, le président de l'Association du quartier de Port-Miou. "Dès le mois de février, il y a des embouteillages récurrents, des incivilités, des problèmes de propreté. Nous avons un joyau. On veut absolument le partager, mais il faut que ce paradis ne devienne pas un enfer."

145 kilos de déchets en une heure

Le tourisme de masse pourrait bien gâcher ce décor de rêve, déplore Eric Akopian, le président de l'association Clean my Calanques qui multiplie les ramassages de déchets. "Il y a tellement de monde qui vient qu'en une heure, avec quinze personnes, on ramasse 145 kilos de déchets dans les calanques", rapporte-t-il.

Etablir un quota de visiteurs

Pour juguler cette sur-fréquentation, une contre-communication dissuasive est menée dans les médias et sur les réseaux sociaux, nous explique le président du Parc national des calanques, Didier Réault. "Si le visiteur pense trouver une plage avec du sable blanc, une paillote, des toilettes, un service de consigne... Ça n'est pas ça du tout. Ce n'est pas dans les calanques qu'il faut venir mais sur les plages urbaines de Marseille, de Cassis ou de La Ciotat", pointe-t-il.

Un test de six mois sera mené dès l'hiver prochain dans la calanque de Sugiton. Il faudra réserver sa place avec un quota d'environ 500 personnes, soit cinq fois moins que la fréquentation actuelle.