La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher des affrontements entre des militants antifascistes et un groupuscule d'extrême droite samedi après-midi à Marseille, a-t-on appris auprès du préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nuñez.
Une centaine de militants. Un rassemblement non déclaré contre l'extrême droite dans le quartier de la Plaine (5ème arrondissement) a rassemblé une centaine de militants antifascistes, alors qu'au même moment, quelques rues plus loin, se tenait une réunion du mouvement Action française (nationaliste et monarchiste). Sur leur compte Facebook, les militants du groupe "Action Antifasciste Marseille" invitait les riverains de la Plaine à manifester samedi contre la présence d'Action française dans leur quartier, dénonçant des "agressions de personnes de couleur lors de sorties arrosées, tags islamophobes, attaques d'assemblées étudiantes lors du mouvement social, agression d'un couple d'homosexuels, balades nocturnes en bande armée et casqués sous couvert de sécurisation de la rue...".
Jets de projectiles. La police a empêché les militants antifascistes de rejoindre le local d'Action française "pour éviter tout affrontement entre les deux groupes hostiles", a affirmé le préfet de police. Dans leur action, les forces de l'ordre ont été victimes de "jets de projectiles, de pétards et de boules de peinture" et un policier a été atteint au visage par une bouteille en verre, sans être sérieusement blessé, selon le préfet de police. Les manifestants ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes, mais la police restera attentive samedi soir à tout affrontement, a ajouté Laurent Nuñez.