Le centre hospitalier de Mayotte a alerté vendredi dans un communiqué sur la situation "extrêmement préoccupante" qu'il connaît en raison du mouvement de contestation qui paralyse l'île.
Dans un courrier, signé notamment de la présidente de la commission médicale de l'établissement, le docteur Sophie Olivier, l'hôpital constate que "les patients n'arrivent plus à accéder aux structures de soins publiques ou privées", en raison des barrages quotidiens qui paralysent la circulation dans l'île. "Les déplacements des véhicules de secours sont difficiles", "le personnel médical ne peut rejoindre son lieu de travail", et "l'approvisionnement en médicaments, matériel médical, linge et nourriture est compromis", déplore le centre hospitalier.
Des moyens "dramatiquement" compromis. "On observe déjà l'admission de patients dans un état très dégradé", et "le bloc opératoire ne peut plus fonctionner normalement faute de personnel", insiste-t-il dans son communiqué, signé aussi du vice-président de la commission médicale de l'établissement et de la présidente du conseil départemental de l'ordre des médecins. "Sans mesures immédiates, afin de rétablir une activité aussi normale que possible, la communauté médicale craint une catastrophe sanitaire au niveau du département", alertent les signataires. "Tous nos moyens sont déjà limités et insuffisants en temps normal. Ils sont à l'heure actuelle dramatiquement compromis", estiment-ils.