En balade avec la maire de Paris Anne Hidalgo, Frédéric Taddeï a choisi de passer par la rue Sainte-Marthe, dans le 10e arrondissement de la capitale. Pourquoi ? Afin que l'édile socialiste, toujours en campagne pour sa réélection, puisse aller à la rencontre des restaurateurs et gérants de bar des environs. Ces-derniers, mis en difficultés par la fermeture forcée lors du confinement, cherchent des solutions pour ouvrir dans les meilleures conditions possibles et combler le gouffre financier.
"On attend la décision de la mairie"
Dans les "zones orange", dont fait partie Paris, les restaurants et débits de boissons ne peuvent ouvrir que leurs terrasses, en respectant scrupuleusement les gestes barrières. Tout est donc mis en œuvre pour permettre d'accueillir le plus de clients possibles en extérieur. "On espère que les rues vont être piétonnes", lance le gérant d'un bar de la rue Sainte-Marthe. "On attend la décision de la mairie. On croise les doigts."
Anne Hidalgo qui ne cache pas vouloir réduire la circulation des voitures dans Paris voit cette solution d'un bon œil : "Je suis pour", admet-elle. S'adressant au gérant, elle ajoute : "Si vous vous entendez avec tous vos collègues, on peut même imaginer de fermer les rues autour [de la rue Sainte-Marthe] de temps en temps."
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Concertation avec les riverains
Des mesures devraient être prises en concertation avec les riverains, de manière à trouver un équilibre entre l'activité des établissements et le respect de la tranquillité du voisinage. "L'idée, c'est qu'il y ait une charte sur les horaires, le bruit et la propreté", confie Anne Hidalgo.
Les restaurateurs et gérants de bars devraient bientôt avoir la possibilité d'adresser à la Ville des demandes d'extension de leurs terrasses, sur les trottoirs et les places de livraison. Un logiciel doit même voir le jour pour faciliter ces démarches.