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Océane Théard, édité par Pauline Rouquette , modifié à
À l'initiative du collectif Réquisitions, 400 sans-abri ont été installés dans des tentes, jeudi, sur la très célèbre place des Vosges, à Paris. Ceux-ci réclament le droit à un hébergement digne en attendant d'être relogés. Selon le porte-parole du collectif Droit au logement, la France compte plus de 3 millions de logements vacants.
REPORTAGE

À Paris, plusieurs centaines de sans-abri ont planté leurs tentes sur la très chic place des Vosges. Au total, 300 tentes et 400 personnes sont installées. Une opération coup de poing organisée par le collectif Réquisitions, afin de dénoncer le mal logement.

"Ce n'est pas facile avec des enfants"

Agglutinées sur l'herbe, juste à côté des vacanciers, ces tentes abritent de nombreux mineurs isolés, mais aussi beaucoup de familles. Aïcha, par exemple, est assise en tailleur devant sa tente et berce Amy, sa petite fille née il y a dix jours. Cela fait désormais plus de neuf mois que cette Ivoirienne, son compagnon et leurs enfants n'ont pas eu de logement fixe. "On dort sous les tentes dans le canal de Saint-Denis, la porte de la Villette...", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "On espère avoir des solutions avec le gouvernement, parce que ce n'est pas facile avec des enfants, surtout quand il fait nuit... La fraîcheur, la peur, dans les tentes ce n'est pas facile pour nous."

En France, "3,1 millions de logements vacances"

Un droit à un hébergement digne en attendant d'être relogé, c'est ce que demandent les sept associations présentes sur place. Parmi elles, le collectif Droit au logement, Jean-Baptiste Eyraud, son porte-parole. "La France compte 3,1 millions de logements vacants, près d'un million de plus qu'il y a dix ans", dit-il à Europe 1. "On n'en a jamais compté autant et on a une loi de réquisition qui permet à l'État de réquisitionner et d'installer des personnes sans abri ou très mal logées dans des logements vacants". Jean-Baptiste Eyraud le répète : ils ne bougeront pas de la place des Vosges tant que ces 400 personnes sans-abri ne seront pas prises en charge.