Quelque 18.000 personnes ont participé à la manifestation des personnels soignants à Paris mardi, selon les chiffres de la police. Mais le cortège a été marqué par une série de violences : les forces de l’ordre ont ainsi procédé à 32 interpellations, indique la Préfecture de police. Les manifestants, de leur côté, dénoncent une mobilisation volée par les casseurs.
Une tête de cortège très politisée
Ils étaient près de 2.000 personnes positionnées dans le cortège de tête, devant les banderoles des organisateurs. Selon des informations d’Europe 1, les autorités y ont retrouvé la configuration de manifestations très politiques, comme celles de cet hiver contre les retraites. Soit un agrégat de militants d’ultra-gauche, mais aussi de syndicalistes radicaux, de membres des collectifs contre les violences policières, ainsi que des "ultras jaunes", ces "gilets jaunes" rentrés dans les radars des services de renseignements pour leur virulence mais qui mardi, nous dit-on, étaient plutôt "suiveurs".
La police gaze mais se prend ses propres gaz à cause du vent #soignants#16juin#parispic.twitter.com/uwsBGIJNRu
— HUB (@Hub8745) June 16, 2020
Environ 200 casseurs ont lancé des projectiles sur les policiers, qui ont répliqués par des tirs de gaz lacrymogène. À la clé, des images de militants cagoulés renversant une Smart ou essayant de mettre le feu à un bus. Et en face des charges policières pour tenter de disperser les manifestants violents. Malgré des dégâts limités, ces quelques épisodes de violences sont venus éclipser une manifestation largement pacifique.