La manifestation pro-palestinienne à Paris n'aura donc pas eu lieu, conformément à l'interdiction édictée par les autorités qui craignaient des débordements. Malgré tout, entre 2.500 à 3.000 manifestants, selon un décompte du ministère de l'Intérieur, ont tenté de se réunir dans le nord de la capitale, aux abords de la station de métro Barbès, se heurtant aux forces de l'ordre mobilisées en nombre. En fin d'après-midi, il ne restait plus que de petits groupes, quelques dizaines de personnes à peine, s'affrontant ici et là avec les forces de l'ordre. À 19 heures, les forces de l'ordre avaient procédé à 44 interpellations, selon la préfecture de police.
Pourtant, les premiers rassemblements, en début d'après midi, se sont déroulés dans le calme. Au départ, il s'agissait d'un rassemblement statique et familial. D'ailleurs, beaucoup étaient là non seulement en soutien au peuple palestinien, mais aussi pour dénoncer l'interdiction de manifester prise par la préfecture de police de Paris, à la demande du ministre de l'Intérieur.
"Ça me scandalise que la manifestation ait été interdite"
"J'ai vraiment eu l'impression qu'on était dans un état de guerre, tant il y avait de policiers et de voitures de policiers. Tout ça pour une manifestation pour la paix", déplore Nassira, une manifestante, auprès d'Europe 1. "Ça me scandalise que la manifestation ait été interdite, tandis que dans les autres pays occidentaux des manifestations ont pu avoir lieu", relève-t-elle, à la main une pancarte sur laquelle on peut lire : "La résistance n'est pas du terrorisme."
Tout au long de l'après-midi, les manifestants ont été dispersés au canon à eau. En revanche, d'autres manifestations ont eu lieu en France, regroupant à chaque fois plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, dans le calme. Ce fut le cas à Lille, Metz, Montpellier, Strasbourg, Marseille ou encore Toulouse. Le ministère de l'Intérieur a recensé 22.000 manifestants en France.