Dans une enquête, le magazine Auto Plus souligne que les conducteurs n'ont pas vraiment "profité" des nombreux radars vandalisés sur les routes de France. Depuis le 1er juillet 2018, 870 appareils ont été cassés, brûlés ou tout simplement détruits. Mais les Français n’ont pas roulé plus vite pour autant, comme l'explique Guillaume Cardin, journaliste pour l'hebdomadaire automobile, chez Matthieu Belliard vendredi.
>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
Dans le doute, les automobilistes lèvent le pied
Pour son enquête, le journaliste d'Auto Plus s'est fait prêter un matériel utilisé par les forces de l'ordre : une paire de jumelles radar, capable de prendre, à la volée, la vitesse à plus de 600 mètres. "On s'est positionné à proximité de radars vandalisés, pour mesurer la vitesse, comme le feraient des policiers", indique Guillaume Cardin. Résultat, les Français ne changent majoritairement pas leur comportement alors qu'aucun contrôle ne peut être effectué.
En moyenne, les véhicules roulaient à 77 km/h. "À proximité des radars vandalisés, les automobilistes ralentissent quand même. Même lorsqu'ils sont à la bonne vitesse. Dans le doute, ils lèvent le pied", décrit le journaliste. Cela est également visible sur les autoroutes, ou les routes où la vitesse est limitée à 130 km/h ou 110 km/h.
Des radars qui rapportent moins
Un constat qui va dans le sens d'un rapport de la Cour des comptes, qui indique que radars rapportent de moins en moins. "Les Français ont levé le pied, bien avant la dégradation constatée ou la grogne contre les 80 km/h", explique Guillaume Cardin. "Quand les automobilistes lèvent le pied, les rentrées d'argent sont forcément moindre par rapport à ce qui était prévu dans le budget initial de la loi de Finances", note-t-il.