La prise de parole d'Emmanuel Macron ce mercredi, n'aura pas suffit à calmer la colère des manifestants. Entre 600.000 et 800.000 personnes sont attendues dans les rues ce jeudi selon les estimations de la police, pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Près de 32 rassemblements sont programmés dans tout le pays. A Rennes, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dès 11 heures du matin, avec un seul mot d'ordre au-delà de la réforme des retraites : le ras-le-bol général.
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Les lycéens dans la rue
"Le passage du 49-3, l'allocution d'Emmanuel Macron et tout ce qui s'en est suivi, a montré le mépris des élites pour tout ce qui se passe en ce moment, et ça a alimenté un peu plus encore la colère", estime au micro d'Europe 1, un manifestant.
Alors, le but des blocages des établissements scolaires ce matin est clair : que les lycéens soient non pas en cours, mais aussi dans la rue. Objectif atteint avec ces grappes de jeunes de 15, 16 ou 17 ans, très présents dans la manifestation. Pour certains d'entre eux, c'est la première fois qu'ils battent le pavé. Et la volonté n'est pas de sécher les cours, mais "de montrer au président Emmanuel Macron que nous aussi, nous sommes là. C'est important parce qu'il n'y a pas que les vieux qui peuvent manifester. Nous aussi ont veut avoir notre retraite", explique une jeune lycéenne.
"Le mouvement de la jeunesse"
"Je pense que c'est important que toutes les classes d'âge soient dans la rue actuellement. Ça ne dépend pas que des personnes qui sont dans la vie active et il faut que les jeunes soient aussi là", poursuit un de ses camarades, soulignant que ce cortège était aussi "le mouvement de la jeunesse".
Un mouvement qui suscite donc de l'enthousiasme dans le cortège, mais aussi beaucoup d'inquiétudes du côté des autorités. Précisément ici à Rennes, où les dernières manifestations ont été émaillées de débordements.