Un parpaing qui atterrit dans une salle de classe, des bagarres à coups de bombe lacrymogène... Plusieurs centaines de personnes - enseignants, élèves, parents, élus - se sont rassemblés jeudi devant un lycée de Saint-Denis pour "dire stop à la violence".
Droit de retrait exercés deux fois en une semaine. En une semaine, des enseignant du lycée Paul-Éluard, lieu du rassemblement, ont exercé deux fois "leur droit de retrait", ont-ils expliqué. Dernier incident en date : un pierre jetée mardi à travers la vitre d'une salle de classe, blessant deux élèves, dont une à la tête. "Que des élèves soient blessés, viennent au lycée la peur au ventre, pour nous c'est inacceptable", a lancé Agnès Renaut, enseignante à Paul-Éluard. Après elle, des professeurs d'autres établissements de Seine-Saint-Denis, notamment du lycée Maurice Utrillo de Stains, ont lancé le même cri d'alarme, réclamant davantage de moyens humains et "une prise de conscience" du gouvernement.
Des intrusions d'individus armés. Fin mars, le député PCF de Saint-Denis Stéphane Peu avait adressé une question écrite au ministre de l'Education nationale sur "la recrudescence inquiétante de faits graves de violences aux abords et au sein des établissements scolaires" de sa circonscription. L'élu, présent au rassemblement, y rappelait notamment l'intrusion de quatre individus cagoulés et armés qui avaient violemment frappé trois agents du centre de loisirs devant des enfants, le 5 mars dernier.
"Actes de violences inacceptables". Jeudi, l'académie de Créteil a dénoncé dans un communiqué les "actes de violence inacceptables" survenus récemment aux abords du lycée Maurice Utrillo de Stains, assurant "oeuvrer dans le sens d'une recherche de solutions à cette problématique aussi préoccupante que complexe".