Des centaines de taxis ont entrepris lundi à 5h30 de bloquer Toulouse pour dénoncer la concurrence des VTC (Véhicule avec chauffeur) et des plateformes numériques, a indiqué Stéphane Abeilhou, porte-parole de l'association de défense des taxis.
Pas de bus ni de tramway. Peu après 5h30, les taxis bloquaient tous les dépôts de bus et de tramway alors que des voitures se rendaient aux abords de l'aéroport de Toulouse-Blagnac et d'Airbus, a expliqué la même source, affirmant que Toulouse allait vivre une "journée de blocus". "Aujourd'hui, il n'y aura pas de bus et de tramway à Toulouse", a-t-il affirmé. Le mouvement devrait aussi concerner le périphérique toulousain où des opérations escargots seront menées, selon la préfecture.
A l'aéroport le barrage filtrant se poursuit dans le calme. Les blocages des dépôts de bus tram levés #Toulousepic.twitter.com/SoGmd2PDpR
— Benjamin Peter (@BenjaminPeter) 4 avril 2016
Des taxis de toute la France. Les organisateurs de ce mouvement, qui coïncide avec une réunion à Paris du ministre des Transports Alain Vidalies et des chauffeurs de représentants des chauffeurs VTC et de taxis, attendent plus de 1.000 de leurs collègues venus de toute la France voire "d'Espagne ou de Belgique", selon Stéphane Abeilhou. "Nous souhaitons que ce mouvement soit historique. C'est une première manifestation uniquement en province", a-t-il souligné, constatant que le préavis a été déposé un matin et que quelques heures plus tard sa fédération apprenait qu'elle serait reçue le lundi après-midi par le ministère.
Un mouvement reconductible. Selon Stéphane Abeilhou, le préavis de grève qui a été déposé pour le lundi 4 avril précise que "le mouvement est illimité". "Si dans la soirée, nous n'obtenons pas satisfaction, nous reviendrons mardi", a-t-il prévenu, rappelant que leurs exigences portent sur la fin du statut de VTC et l'usage exclusif de la géolocalisation par les taxis. Ils réclament également le retour à la TVA à 5,5% et à la défiscalisation de la TIPP. Les taxis ont choisi Toulouse comme capitale de la contestation, selon Stéphane Abeilhou, car ils ne se reconnaissent plus dans les grandes organisations à Paris qui "semblent avoir accepté la concurrence des VTC".