Environ 300 femmes "gilets jaunes" ont participé dimanche à une marche pacifique au Mans pour dénoncer les violences et appeler à la "démission de Macron et de son gouvernement". Parties à 10h30, elles ont marché en dansant le madison, pour dénoncer la politique du gouvernement. Le cortège a défilé le long des quais dans une ambiance bon enfant, derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Macron entends-tu le peuple pleurer / Femmes en colère / Pensez à vos mères seules, elles gèrent le pouvoir / N'oubliez pas que vous êtes nées".
Des brassières et des tampons. Sur d'autres banderoles était écrit : "Abus de violence, liberté d'expression, RIC et pouvoir d'achat" ou encore "Exploitées, harcelées, sous-payées ça suffit !!!" Les organisateurs avaient prévu au départ de défiler jusqu'au commissariat pour y accrocher des photos montrant des "violences policières", mais les autorités ont interdit aux participantes de s'y rendre au risque d'être dispersées par la force. Devant le palais de justice, à genoux, elles ont protesté contre l'usage de lacrymogènes par les forces de l'ordre "dans un centre ville où il y a beaucoup d'enfants", a dit l'une d'elles. La manifestation s'est terminée vers 13h devant la préfecture. Des brassières et des lanières de tampons hygiéniques ont été accrochées aux grilles du bâtiment. Devant les policiers, elles ont chanté "Ce n'est qu'un au-revoir", avant de se disperser. Quelques hommes étaient présents et filmaient le cortège.
"Précarisées, discriminées, révoltées". Dans les rues du centre de Toulouse aussi, environ 200 femmes "gilets jaunes" ont défilé dimanche dans la bonne humeur, au lendemain d'une mobilisation record avec 6.000 manifestants. Organisé pour le deuxième dimanche consécutif "avec les mêmes revendications que les hommes", cette "marche des femmes", à laquelle quelques hommes participaient, veut "montrer une image plus apaisée, plus positive" de la mobilisation, souligne Hélène, 52 ans, cadre technique chez Airbus, à l'AFP. "Les femmes y sont très investies car elles prennent de plein fouet l'injustice sociale", ajoute-t-elle. "Précarisées, discriminées, révoltées, Femmes en première ligne", proclamait la grande banderole noire de tête :
Toulouse (31) : #HauteGaronne
— Gilets Jaunes Paris #Acte9✌️#ONLR #GiletsJaunes (@GiletsJaunesGo) 13 janvier 2019
Plusieurs centaines de femmes sont présentes ce dimanche à #Toulouse.
Live -> https://t.co/nIGXZ9qbzO#LesFemmesGiletsJaunes#13Janvierpic.twitter.com/vuwfJ9Heyx
Contre le patriarcat. Si la plupart des slogans visent sans surprise le président Emmanuel Macron, quelques autres fusent contre "le patriarcat". "Nous sommes femmes, fières, et 'gilets jaunes' et féministes", lance un groupe, tentant la synthèse. D'autres rassemblements de femmes "gilets jaunes" étaient organisés dans plusieurs villes de l'Hexagone dimanche, comme à Perpignan, au Havre, à Rouen ou encore à Pau.
Une centaine de femmes #giletsjaunes dans le centre de #pau@SO_Paupic.twitter.com/6C0gSs3och
— Quentin Top (@Quentin_TOP) 13 janvier 2019