On a beau dire aujourd'hui que le baccalauréat n'est pas compliqué à avoir, ce premier grand examen génère toujours du stress. Notre reporter s'est immergé au lycée René-Descartes de Saint-Genis-Laval, près de Lyon, pour prendre le pouls des lycéens à un mois de l'épreuve de philo.
"Des médicaments pour bien dormir". Les profs et les parents en parlent depuis des mois, mais cette fois, c'est concret, c'est la dernière ligne droite. Valentine, élève de STL (sciences et technologie de laboratoire) a un véritable coup de stress. "J'y pense tout le temps, j'ai la pression et peur de ne pas l'avoir", résume-t-elle. Désormais, adieu les sorties le week-end, ses parents souhaitent plutôt la voir plancher. La pression est telle que la jeune fille prend des médicaments pour bien dormir.
La pression aussi pour les parents. Judith, elle, sort de son bac blanc défaitiste. Une seule solution pour faire face dès a présent : une opération commando pour réviser toutes les matières, tous les devoirs surveillés déjà effectués et l'ensemble des manuels type bac. Mais l'inquiétude ne gagne pas que les élèves. Les parents aussi subissent un réel coup de pression. "Moi, c'est la troisième qui passe le bac. Le quatrième, je pense que je n'y survirai pas", plaisante Marie-Pierre, maman d'une lycéenne de terminale S. "Mais bon, on remonte le moral. Il faut être présent tout en étant relativement transparent."
Finies les manif'. Jérémy, lui, a fait partie des jeunes ceux qui ont participé aux manifestations contre la loi Travail. Désormais, il l’affirme, c'est fini. "Je me concentre sur le bac, ça arrive à grands pas." Les lycéens pourront toujours profiter de ce lundi férié pour... réviser.