A voté ! Les habitants d'Olley s'appelleront les «Culs-brûlés»

© Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Les habitants du village d'Olley, 230 habitants en Meurthe-et-Moselle, se sont choisis un gentilé, et ils ont fait primer la tradition sur une appellation plus ordinaire. Il faut désormais les appeler les Culs-brûlés. 

Appelez-les "Culs-brûlés" : les habitants du village d'Olley, 230 habitants en Meurthe-et-Moselle, se sont choisis un gentilé, et ils ont fait primer la tradition sur une appellation plus ordinaire. "Il y a eu 89 votants : 42 voix pour les Culs-brûlés, et 25 voix pour la deuxième proposition, les Olleysiens, plus classique", raconte dimanche à l'AFP le maire de la commune, David Buono.

Un surnom désormais officialisé

"Le vote témoigne du fait que les habitants souhaitaient conserver ce surnom et l'officialiser, on est très heureux", a-t-il ajouté. Selon le maire, cette appellation de "culs-brûlés" est issue d'une tradition pluriséculaire. "Il y a deux hypothèses : celle du village producteur d'huile au Moyen-Age, une huile de mauvaise qualité qui noircissait le fond des lampes", explique David Buono, citant les travaux de Kévin Goeuriot, historien de la Lorraine. "Ou alors ce serait lié aux invasions suédoises : la région a subi pas mal d'invasions, et les Suédois brûlaient tout sur leur passage".

La consultation, ouverte à tous les habitants dès 10 ans, a été organisée sur plusieurs jours et proposait huit termes pour désigner les habitants du village, parmi lesquels "Olleyon", "Olleumien" ou "Olleyjoie". D'autres propositions comme "Olley mains" ou "Olley coeurs" n'avaient pas été retenues. Ce gentilé doit désormais être officiellement adopté en conseil municipal, et la délibération sera transmise à la préfecture.

"Je crois qu'il y a une commission qui doit valider la chose, pour qu'on ne s'appelle pas n'importe comment, mais je pense que ce sera une formalité", anticipe David Buono. "Ce surnom est historique, il a au moins 500 ans, si ce n'est 1.000 ans, je ne vois pas pourquoi on serait retoqué". D'après le maire, "environ 1.000 communes en France n'ont pas de gentilé".