La mer à perte de vue, buffet à volonté, activité en tout genre... La croisière séduit toujours plus. Les demandes de réservation explosent car le secteur, accusé d'être trop polluant et de favoriser le tourisme de masse, a su se réinventer et attirer de nouveaux publics.
Des prix qui restent au niveau de ceux de 2019
Le plus gros avantage reste sans doute le prix. Alors que les prix des billets d'avion flambent, la formule tout compris des géants des mers attirent le public en ces temps d'inflation. "Tout le monde le sait : les hôtels, les clubs... Tout a augmenté terriblement. Or nous, on a simplement retrouvé le niveau tarifaire de 2019, mais pas plus", explique au micro d'Europe 1 Patrick Pourbaix, directeur général de MSC Croisières, la compagnie numéro 1 en Europe.
Résultat, l'âge moyen sur les navires est en baisse et se situe désormais autour de 43 ans. De plus en plus de familles sont présentes à bord. Et pour continuer à attirer les touristes, l'impact environnemental est aussi un enjeu majeur, précise Patrick Pourbaix. Le secteur a un objectif de baisse de 40% des émissions de CO2 d'ici 2030. Pour y arriver, "il y a évidemment le type de moteur et le type de carburant. Le GNL par exemple, est un pas important, puisqu'il permet de réduire 25%" les émissions, souligne-t-il.
Des ports qui se modernisent
"Il y a aussi les piles à combustible à l'hydrogène, mais pas que. La révision des itinéraires est aussi très importante. Désormais, les trajets sont beaucoup plus courts qu'auparavant, donc on consomme beaucoup moins", ajoute le directeur de MSC Croisières.
Et pour accompagner cette baisse des émissions de CO2, les ports s'adaptent également. En 2025 à Marseille, une infrastructure électrique permettra au bateau d'éteindre leur moteur quand ils sont à quais.