Deux personnes blessées mercredi lors de l'accident d'un TER à l'est de Montpellier sont toujours hospitalisées jeudi après-midi, dont un homme pris en charge "en état d'urgence absolue" mais dont "le pronostic vital n'est plus engagé", a indiqué à l'AFP le procureur de Montpellier. Ce jeune homme avait été éjecté du train lorsque le TER a percuté un pin tombé sur la voie. L'autre personne avait été blessée légèrement, comme six autres blessés qui sont sortis de l'hôpital.
Les investigations sont en cours. Une enquête en flagrance pour "blessures involontaires" a été ouverte par le parquet de Montpellier, a précisé Christophe Barret. Elle vise à déterminer les causes de la chute de l'arbre, situé sur un terrain privé, afin de décider d'éventuelles responsabilités pénales. Les bandes du train - l'équivalent des boîtes noires des avions - doivent être expertisées dans le cadre de l'enquête confiée à la gendarmerie. Mais le procureur a tenu à souligner que la vitesse du train n'était sans doute pas de 140 km/h comme indiqué par plusieurs médias, mais plus proche de 90 km/h, sur un tronçon où la vitesse maximale autorisée est de 160 km/h. "Il n'y a pas de mise en cause ni du matériel ni du conducteur", a-t-il rappelé.
Un accident provoqué par la grêle. Le train transportait 219 passagers entre Nîmes et Montpellier. Le trafic des trains, très perturbé à la suite de l'accident, a repris sur deux voies jeudi en fin d'après-midi, a annoncé la SNCF. L'accident est survenu lors d'un orage de grêle qui s'est abattu soudainement sur la région de Montpellier. Ces violents épisodes de grêle sur l'est de l'Hérault ont par ailleurs provoqué "de très importants dégâts agricoles", indique la préfecture de l'Hérault dans un communiqué.
"Selon les premières constatations, outre d'importants dégâts dans les secteurs du maraîchage et de la production fruitière, les territoires viticoles du Pic Saint loup et des Grès de Montpellier sont plus particulièrement touchés, avec plusieurs centaines d'hectares de vignes endommagés à 100%", précise-t-elle. "Les services de l'État et de la Chambre d'agriculture sont actuellement pleinement mobilisés et procèdent à l'évaluation des dégâts", souligne la préfecture. Pierre Pouëssel, préfet de l'Hérault et Jérôme Despey, président de la chambre d'agriculture de l'Hérault se rendront sur place vendredi "pour assurer les agriculteurs touchés de leur soutien et examiner les mesures de solidarité pouvant être mises en place", précise la préfecture.