"La responsabilité est au niveau de cette pièce défaillante de chez Renault." D'après les premiers éléments de l'enquête sur le drame qui a coûté la vie à cinq enfants lundi soir sur l'A7 dans la Drôme, c'est la casse du turbo qui est à l'origine de cette tragédie qui a suscité une émotion immense à Vénissieux, en banlieue de Lyon, d’où est originaire la famille. Pour Nicolas Cellupica, avocat de la famille dont quatre membres sont toujours hospitalisés, Renault devra répondre de ses actes. C'est ce qu'il demande jeudi au micro d'Europe 1.
"Aucune faute humaine"
"On a eu un rapport d'expertise qui a fait savoir qu'effectivement, il n'y avait aucune faute humaine dans cet épouvantable drame et que l'origine de l'accident était due à un dysfonctionnement du turbo du véhicule Renault Scénic", rappelle-t-il au micro d'Europe 1. "Le turbo a lâché, a entraîné l'incendie du moteur et la rupture des freins" du véhicule de sept places qui transportait les neuf membres de la famille. Mais pour le conseil, "peu importe le nombre de personnes à bord, la responsabilité est sous le véhicule, elle est au niveau de ce turbo et de cette pièce défaillante de chez Renault".
Tandis qu'une enquête a été ouverte par le parquet de Valence pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame, Nicolas Cellupica "espère qu'il y aura dans les prochains jours une information judiciaire ouverte, et que la responsabilité de Renault va être mise en cause". Et de prévenir : "Si elle ne l'est pas, on le fera."