La vitesse est responsable d'au moins un décès sur trois lors des accidents de la route dans le monde, indique un rapport de l'OMS publié vendredi, en vue de la Semaine mondiale pour la sécurité routière. Environ 1,25 million de personnes meurent chaque année sur les routes dans le monde (dont environ 3.500 en France), un chiffre relativement stable depuis 2007.
Le rapport, publié dans le cadre de la 4e Semaine mondiale des Nations unies pour la sécurité routière (du 8 au 14 mai), lance la campagne "Sauvez des vies: #Ralentissez". Plusieurs centaines d'activités de sensibilisation vont être menées, notamment autour des écoles en Afrique du Sud, au Brésil et en Chine, en particulier dans des pays à faibles et moyens revenus, où les accidents de la route mortels sont plus nombreux.
Réduire la vitesse de 5%. "La vitesse est au cœur du problème mondial des accidents de la route", a relevé la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, dans un communiqué. "Si les pays s'occupaient uniquement de ce risque principal, ils engrangeraient bientôt les bénéfices de routes plus sûres, que ce soit en termes de vies sauvées ou de recours à la marche et au vélo, avec des effets profonds et durables sur la santé", a-t-elle ajouté.
L'OMS calcule qu'une réduction de 5% de la vitesse moyenne pourrait entraîner une réduction de 30% du nombre d'accidents de la route mortels. En général, près d'un conducteur sur deux dépasse la vitesse limite autorisée, relève le rapport.
Des bonnes pratiques peu répandues. Autre problème : seulement 47 pays dans le monde suivent les bonnes pratiques pour l'une des principales mesures de gestion de la vitesse, à savoir de limiter la vitesse autorisée en zone urbaine à 50 km/h ou moins et de laisser les autorités locales abaisser encore cette limite notamment sur les routes autour des écoles.
L'OMS recommande donc notamment de construire des structures pour ralentir la circulation, comme des ronds-points ou des ralentisseurs, de faire respecter les limitations de vitesse au moyen de contrôles manuels ou automatiques ou encore d'intégrer des technologies dans les voitures neuves, telles que les dispositifs intelligents d'adaptation de la vitesse ou le freinage d'urgence autonome.