Les "premières familles" de réfugiés syriens en provenance du Liban "sont attendues début juillet" à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, dans le cadre du protocole d'accord entre l'État et des associations chrétiennes, a annoncé mercredi la compagnie aérienne Air France. Ce protocole a été signé en mars à l'Élysée, à l'initiative de trois associations catholiques et deux protestantes. Ces organisations financeront l'accueil des réfugiés, l'État facilitant pour sa part l'octroi des visas et la reconnaissance du statut de réfugié.
"Les familles ne seront pas séparées". "Cela concerne des familles 'vulnérables', c'est-à-dire avec personnes âgées ou enfants", rappelle Air France dans une déclaration. La compagnie aérienne assure que "les familles ne seront pas séparées" et qu'elles seront toutes "accompagnées par un membre d'une des associations" ou par "du personnel volontaire d'Air France au Liban si besoin". L'ex-entreprise publique, dont l'État détient encore 17,6% du capital, "a été sollicitée en mars pour assurer ce transport" et "la signature de la convention a eu lieu aujourd'hui au bureau des Invalides" à Paris.
L'Italie, premier pays européen dans cette initiative. Les 500 réfugiés syriens, qui doivent arriver en France d'ici fin 2018, seront transportés par groupes de "30 passagers maximum" sur "des vols Beyrouth-Paris CDG désignés", à un prix "très compétitif", indique Air France. La France est le deuxième pays européen, après l'Italie, à mettre en œuvre cette initiative de "couloirs humanitaires" aériens imaginée par la communauté catholique Sant'Egidio pour éviter les "voyages de la mort" en Méditerranée d'exilés fuyant la guerre en Syrie.