À deux jours de l’ouverture de son procès, Georges Tron réplique aux accusations qui sont portées contre lui. Le maire Les Républicains de Draveil, dans l’Essonne, est renvoyé aux assises à partir de mardi, accusé par deux anciennes employées municipales de viols et d'agressions sexuelles. "Je n’ai jamais agressé et encore moins violé qui que ce soit", se défend l’élu de 60 ans dans les colonnes du Journal du Dimanche.
La pratique de la réflexologie. L’ancien député et secrétaire d’État, jugé au côté d’une ancienne adjointe, devra répondre aux accusations portées depuis 2011 par deux anciennes employées, Eva Loubrieu et Virginie Faux, qui dénoncent des agressions sous couvert de réflexologie, une technique de massage thérapeutique des pieds. "Cela fait 30 ans que je pratique la réflexologie et je ne m’en suis jamais caché (…) Je précise que cela n’a rien à voir avec le 'massage', il s’agit de points de pression sur le pied qui rassemble 7.200 terminaisons nerveuses", explique-t-il au JDD.
Près de 40 autres femmes ont affirmé avoir eu droit à un "massage des pieds", sans toujours en avoir été demandeuses, certaines y voyant une connotation sexuelle, rappelle l'hebdomadaire. "En réalité, huit ou neuf personnes dont mes deux accusatrices déclarent avoir été gênées par ma pratique de la réflexologie", rectifie Georges Tron, qui dit ne pas vouloir passer pour "un serial agresseur". "On dit que je ne pratiquais que sur des femmes. C’est faux, mais elles sont les principales adeptes des médecines alternatives", se défend encore celui qui clame son innocence depuis le début de l'affaire.
" Je vais balancer moi aussi "
Après six ans de procédures, Georges Tron entend aujourd’hui "se battre" : "Jusqu’à présent, j’ai été pudique mais au cours de ce procès, je vais sortir de ma réserve et balancer moi aussi." Ainsi, le "baron de l’Essonne", à la tête de la municipalité de Draveil depuis 22 ans, n’hésite pas à dénoncer dans le JDD les "écarts de conduite" de ces deux accusatrices, qui avaient été licenciées de la mairie.
Détournement de fonds et soirée alcoolisée. "J’ai viré Eva Loubrieu pour détournement de fonds publics, plus de 5.000 euros, en vin notamment. Je n’ai pas renouvelé le contrat de Virginie Faux en raison de son comportement", explique-t-il, précisant que cette dernière a "saisi les parties génitales d’un de mes adjoints" et "s’est fortement alcoolisée" au cours d’une soirée à la mairie. "Cette soirée faisait suite à d’innombrables absences justifiées par un cancer qu’elle n’a jamais eu", ajoute-il en outre.
"Il ne suffit pas que quelqu’un se déclare victime pour que cette expression devienne parole d’évangile", déplore l’élu. Il affirme ainsi - non sans ironie - qu’il s’est "découvert des amantes que je ne soupçonnais pas" dans cette affaire. Si l’élu LR reconnaît avoir "sans doute" touché les pieds de ses deux anciennes employées municipales, il assure pour autant ne pas être un fétichiste des pieds.