Un terminal de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle a été aménagé pour accueillir plusieurs dizaines d'Indiens en transit illégal sur le territoire français et faire baisser le nombre de personnes maintenues dans la zone d'attente de l'aéroport, a-t-on appris lundi de sources aéroportuaires.
Par crainte de la formation d'un cluster de contamination au Covid-19, la Croix-Rouge et l'Anafé (association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) avaient décidé fin juin de retirer leurs salariés de la plus grande zone d'attente aéroportuaire de France, où sont maintenus les étrangers qui ne sont pas autorisés à entrer sur le territoire.
>> EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation lundi 3 mai
Création d’une annexe temporaire à la zone d'attente
Vendredi, les autorités, avec le soutien logistique d'Aéroports de Paris (ADP), ont donc installé une annexe temporaire à la zone d'attente pour personnes en instance (Zapi) dans le terminal 2A de l'aéroport, une information dévoilée par le quotidien Le Parisien. "Nous avons mis à disposition des lits de camp dans un terminal fermé depuis l'été et permis un accès aux sanitaires. Quatre-vingts à 90 personnes en transit avec des problèmes administratifs de visa s'y trouvent actuellement", a indiqué lundi ADP à l'AFP.
Refus de subir des tests PCR
Le nombre d'étrangers maintenus dans la zone d'attente principale est ainsi redescendu à "35", selon une source aéroportuaire. Tous les étrangers installés dans l'annexe temporaire sont des ressortissants indiens, en grande majorité des hommes, a précisé cette source à l'AFP. Ils ont tous refusé de subir des tests, "mais certains sont arrivés avec des PCR négatifs et sont là depuis 17 jours".
En transit entre Moscou et Mexico, avec l'espoir d'immigrer en Amérique du Nord
Pour la plupart, ces Indiens sont en transit entre Moscou et Mexico, avec l'espoir d'immigrer en Amérique du Nord. Mais ils ne disposent pas de visa et doivent donc être réacheminés vers Moscou.
En première ligne face à la pandémie avec le Brésil, l'Inde a enregistré 3.400 décès supplémentaires et 370.000 nouvelles contaminations en 24 heures. Le bilan total provisoire culmine à plus de 219.000 morts pour près de 20 millions de contaminations.