Les trois gendarmes qui avaient procédé à l’interpellation d’Adama Traoré en juillet 2016 dans le Val-d’Oise, lors de laquelle le jeune homme était décédé, ont été convoqués mardi et mercredi par les juges d’instruction, et placés sous le statut de témoin assisté, selon un communiqué de leurs avocats.
Entendus pour la première fois par le juge. Deux ans et demi après les faits, les trois militaires n’avaient jamais été entendus par les magistrats en charge du dossier, auquel ils n’avaient pas accès. Ils s’étaient seulement expliqués après le drame, en garde à vue, devant les enquêteurs de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).
"Non-assistance à personne en péril". Selon les avocats, les juges ont pris leur décision notamment à la lumière du rapport d’expertise médicale rendu le 14 septembre 2018 "qui a dit que le décès de M. Traoré résultait de l’évolution naturelle d’un état antérieur au décours d’un effort". Les juges d’instruction n’ont pas retenu les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, les gendarmes ont été placés sous le statut de témoin assisté pour "non-assistance à personne en péril".
Les gendarmes espèrent en finir avec les "fantasmes et surenchères". Les gendarmes "espèrent que la réalité des événements telle qu’analysée par les experts puis les juges feront cesser fantasmes et surenchères quant aux conditions du décès d’Adama Traoré dont ils ne sont nullement responsables à quelque titre que ce soit", concluent les avocats dans leur communiqué.